Cérémonie d’ouverture
Le séminaire régional sur la charte de la Renaissance culturelle africaine a été ouvert par le ministre de la culture et du tourisme de Mozambique S.E. Silva Armando Dunduro qu’entouraient, le Prof. Lupwishi Mbuyamba, Directeur de l’OCPA, Madame Youma Fall, Directrice de la Langue française, Culture et Diversité à l’OIF, Madame Angela Martins, responsable de la Division Culture au Département des Affaires sociales de la Commission de l’Union africaine et le Prof. Charles Binam Bikoï, Secrétaire Exécutif du Centre International de Recherche et de Documentation sur les Traditions et Langues Africaines (CERDOTOLA).
Dans son mot de circonstance, le S.E. du CERDOTOLA a noté qu’il s’agit d’une rencontre exceptionnelle et historique parce qu’il est inhabituel de voir les institutions culturelles africaines s’organiser autour de l’OIF et de l’UA pour réfléchir sur les voies et moyens de faire évoluer la charte de la Renaissance culturelle africaine adoptée il y a 10 ans. Il s’agit a-t-il dit, d’un instrument de notre libération qui, 10 ans après son adoption n’a été ratifié que par très peu d’Etats. Le S.E. du CERDOTOLA a conclu en remerciant les organisateurs pour la qualité de l’organisation et émettant l’espoir que la réunion de Maputo marquera un jour nouveau pour la marche de l’Afrique.
Le Directeur de l’OCPA dans sa brève intervention a souhaité aux participants la bienvenue en Mozambique, perle de l’océan indien, carrefour des cultures. Il a remercié l’OIF d’intervenir au-delà de la zone francophone pour promouvoir la culture et la diversité et accompagner l’OCPA dans la formulation des politiques culturelles nécessaires pour le développement des actions culturelles. L’orateur a présenté la culture comme l’unique voie pour réussir et a demandé aux institutions culturelles de Mozambique massivement représentées de s’intégrer et de saisir l’opportunité pour discuter et aider le gouvernement dans sa réflexion sur une stratégie commune pour aller de l’avant
La Directrice en charge de la langue française, culture et diversité à l’OIF a transmis les remerciements de l’OIF au gouvernement de Mozambique pour avoir accueilli la rencontre et particulièrement au ministre de la culture d’avoir honoré de sa présence la cérémonie d’ouverture. La directrice a indiqué que son organisation compte 31 Etats africains membres et de ce fait, la charte est un instrument capital de l’OIF car les cultures sont utilisées comme des moyens de domination. Elle a noté qu’il est important de maintenir les équilibres culturels et la charte est un moyen de maintien de cet équilibre. Promouvoir les langues africaines est indispensable à la promotion de la diversité, valeur fondamentale de la francophonie, a dit la directrice car les cultures africaines ont inspiré des innovations scientifiques et techniques moteur puissant du commerce international. Elle a conclu en s’érigeant contre l’exportation de la créativité des africains pour des valeurs étrangères.
La responsable de la Division culture à la commission de l’Union africaine dans son intervention a exprimé au nom du commissaire du département des Affaires sociales les remerciements de l’UA au gouvernement de Mozambique à l’OIF et à l’OCPA pour l’organisation du séminaire sur la Charte de la Renaissance culturelle africaine.
La responsable de la culture a indiqué que la charte adopté janvier 2006 n’a été ratifié 10 ans après que par 11 pays et 31 Etats l’ont signé alors qu’il faut 2/3 de la ratification des Etats membres pour son entrée en vigueur. Elle a poursuivi présentant les efforts faits par la commission de l’Union africaine pour sa ratification avant de noter que les problèmes à la ratification existent et que ce séminaire est une occasion rêvée pour passer en revue ces problèmes et mettre en œuvre les nouvelles stratégies pour l’accélération de la ratification de cet instrument de politique culturelle en Afrique.
Ministre de la Culture et du Tourisme a dans son allocution a souhaité à tous les participants la Bienvenue au Mozambique, terre des traditions. Il a reconnu la Charte comme un instrument pouvant aider à aborder les défis du pays et exploiter les potentialités car la culture est le point d’arrivée de toutes actions de développement durable a-t-il dit. Le ministre a souligné l’engagement de la culture comme catalyseur de l’économie à côté du tourisme et évoqué l’Impact de la culture sur la paix, la gouvernance, les Droits de l’Homme. Poursuivant son allocution, le ministre a souligné que la culture est une réponse efficace aux défis de la mondialisation en précisant que le Mozambique s’engage à relever les défis en donnant à la culture une bonne place dans sa législation. Il a remercié l’OCPA pour son accompagnement dans l’élaboration des politiques culturelles avant de déclarer ouvert le séminaire.